En Belgique, le métier de traducteur n’est ni protégé, ni réglementé. Alors, pourquoi
s’embarquer dans 5 ans d’études si un diplôme n’est pas indispensable ?
Même si tout le monde peut se lancer dans la traduction, ce n’est pas un métier qui s’acquiert du jour au lendemain. En effet, le traducteur est un professionnel qui a recourt non seulement à un éventail de connaissances linguistiques et générales, mais aussi à de nombreuses ressources matérielles (logiciels, bases terminologiques, ouvrages…) qu’il doit apprendre à utiliser.
C’est pourquoi le bachelier se concentre, généralement, sur l’acquisition d’un maximum de connaissances, alors que le Master vise à donner aux étudiants un maximum de pratique. Une partie des cours concerne, de près ou de loin, les futures langues de travail. De fait, il ne suffit pas de savoir parler deux langues pour traduire, il faut aussi les comprendre : leurs détails, leurs connotations, leurs nuances, leurs cultures… Une autre partie porte sur les connaissances générales. Le traducteur, afin d’être préparé au mieux à tous les sujets qu’il pourrait être amené à traiter, doit être polyvalent. Par conséquent, dans le cursus de traduction, certains cours ont trait à des thèmes récurrents comme l’économie, le droit, l’histoire et d’autres encore. Enfin, à l’heure du numérique, il est impensable de ne pas être préparé, en tant que traducteur, à travailler avec des outils tels que l’IA, les logiciels d’aide à la traduction
ou la traduction automatique qui sont désormais à notre disposition.
Lorsque nous traduisons, nous n’écrivons pas seulement le même mot dans une autre langue.
Traduire, c’est plus complexe que ça : nous transposons un texte dans son intégralité
(émotions, culture et sens inclus).
Pour toutes ces raisons, ces 5 années à l’université sont plus que nécessaires afin de devenir un traducteur de qualité.
Manon Janssen